Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du 21 avril 2020 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — Articles additionnels après l'article 1er

Gérald Darmanin :

Je rejoins les arguments de M. le rapporteur général.

D’abord, ce PLFR 2 ne prévoit pas de mesures fiscales supplémentaires : il comprend des baisses de fiscalité conformément au souhait du Parlement, notamment pour la TVA à 5, 5 %, mais aucune mesure de rendement, puisque nous sommes dans l’urgence. Demain, nous proposerons des solutions de relance, mais nous avons déjà eu l’occasion de le dire très clairement, pour nous, la relance ne peut pas se traduire par une augmentation de fiscalité, quelle qu’elle soit.

Donc, sur la forme, pardon de le dire, nous ne sommes pas là pour « récupérer » – si j’ose dire –, par une fiscalité particulière, de l’argent pour le budget.

En revanche, sur le fond, je rejoins les arguments de M. le rapporteur général, car les choses ne nous apparaissent pas aussi claires que vous le dites.

Monsieur Savoldelli, je suis désolé de vous réveiller le matin avec ma voix, mais vous n’avez pas l’air particulièrement choqué… §Puisque vous avez cité mes propos, permettez-moi, puisque j’en suis l’auteur – si modeste soit-il –, d’apporter quelques rectifications à certains raccourcis, qui ne sont pas toujours honnêtes.

Voici le verbatim de France Inter, monsieur le sénateur, lorsque j’ai répondu à la réponse sur l’ISF : « Personnellement, je trouve que les retours en arrière ne font pas de bonnes politiques en avant, et que poursuivre les chimères ne mène à rien. La suppression de l’impôt sur la fortune, remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière – je le rappelle, celui-ci rapporte plus que prévu, nous avons d’ailleurs eu l’occasion d’en parler –, a permis, je crois, en partie la baisse du chômage et l’une des meilleures croissances de l’Union européenne. […]

« On a besoin aujourd’hui que les gens qui possèdent de l’argent – pardonnez-moi le style, mais il s’agissait d’une intervention orale – puissent le mettre dans les entreprises pour relancer l’économie. On ne va pas en effet décourager ceux qui veulent investir dans nos TPE et nos PME. Je constate qu’aucun pays en Europe n’a un tel impôt. »

Voilà mes propos exacts ; je n’ai pas fait de lien particulier entre le rétablissement de l’ISF et le découragement de la population française.

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