Intervention de Albéric de Montgolfier

Réunion du 21 avril 2020 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — Articles additionnels après l'article 1er

Photo de Albéric de MontgolfierAlbéric de Montgolfier :

C’est surtout, mon cher collègue, une contribution à la disparition d’Air France… Et, plus largement, des transports aériens et routiers, qui se portent déjà très mal.

Personne ne peut ignorer la situation des compagnies aériennes, notamment d’Air France. Dans ce contexte, le Gouvernement a dû supprimer la taxe de solidarité sur les billets d’avion, inscrite en loi de finances contre l’avis du Sénat. À peine entrée en vigueur, la voilà suspendue : il faut dire qu’il n’y a plus de trafic aérien, donc plus de contribuables… Si l’on veut définitivement tuer le transport aérien, il faut appliquer des idées comme celle qui vient d’être exposée !

S’agissant du transport routier, les statistiques sont très claires : 51 % des camions sont au garage, et 86 % des entreprises du secteur sont confrontées à un arrêt total ou partiel de leur activité. Or, comme nous l’avons déjà souligné dans la discussion du projet de loi de finances, nombre de ces entreprises sont de très petites entreprises : elles seraient tuées par l’adoption du présent amendement.

Alors qu’il n’y a plus de transport aérien et presque plus de transport routier, alourdir la fiscalité ne ferait qu’ajouter de la crise à la crise. Essayons plutôt de nous mettre d’accord pour relancer l’activité… Que les camions puissent circuler dans notre pays, le transport aérien désenclaver des régions, ce n’est pas juste du luxe ; c’est une question de survie économique dans de nombreuses régions !

L’avis de la commission est totalement défavorable.

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