Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 21 avril 2020 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — Articles additionnels après l'article 1er

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Je rappelle que le secteur du BTP compte 8 000 entreprises et que 80 % d’entre elles sont des PME, réparties dans tous les départements français. Ce secteur, qui irrigue l’ensemble de notre tissu économique, est durement frappé par la crise : au 15 avril, plus de 70 % de ces entreprises étaient à l’arrêt. C’est un taux très élevé.

Il y aura sans doute une reprise, une relance, mais ce secteur, plus que d’autres, devra cumuler deux effets : celui de la crise et du confinement, plus celui qui résulte du cycle électoral. On le sait très bien, les entreprises du bâtiment sont très sensibles aux cycles électoraux.

Alors qu’elles ont connu un double choc, un troisième est attendu, d’ordre fiscal celui-là, la loi de finances pour 2020 ayant prévu une augmentation de 40 % des impôts sur le gazole non routier. Certes, le prix du carburant va diminuer, mais vous savez très bien, mes chers collègues, que, compte tenu des taxes que supporte le carburant, la diminution du prix à la pompe n’est absolument pas proportionnelle à la chute du prix du baril de pétrole.

On ne peut pas, pendant une crise, augmenter brutalement les impôts de 40 % et prélever 220 millions d’euros sur un secteur très fragilisé. Comme mon collègue, je plaide donc pour un report de six mois de cette hausse.

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