Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, je souhaite tout d’abord m’associer aux propos relatifs au droit de vote des femmes de Colette Mélot. J’ajoute que c’est aussi grâce à une ordonnance du général de Gaulle que les femmes ont obtenu ce droit.
Cela étant, monsieur le Premier ministre, si votre propos, hier, a laissé entrevoir un possible déconfinement pour de nombreuses activités économiques, certes assorti de conditions qui méritent d’être précisées, l’horizon d’un retour à une situation normale s’est éloigné pour les festivals, les salles de concert, les théâtres et les cinémas. Il en est de même pour les restaurants, les cafés, les hôtels, les campings, les parcs d’attractions et les voyagistes. L’avenir pour eux reste très incertain.
Ces secteurs économiques sont très largement composés d’un tissu de PME et d’indépendants. La crise sanitaire leur a déjà mis un genou à terre. Une vague de faillites et de disparitions est malheureusement à craindre. Le tourisme représente à lui seul 8 % de notre PIB et emploie plus d’un million de salariés. Quant aux industries culturelles, elles contribuent sept fois plus au PIB que le secteur de l’automobile.
Monsieur le Premier ministre, lors de l’examen du deuxième projet de loi de finances rectificative, vous avez refusé la proposition du Sénat d’annuler les charges qui pèsent sur ces entreprises. Vous avez préféré maintenir un simple report de charges et annoncé des discussions avec les différentes parties.
Après vos propos d’hier, je ne doute pas que, face au drame qui s’annonce, vous finirez par suivre le Sénat. Annoncez ces mesures sans attendre ! Les restaurateurs, les directeurs de théâtre et tous les autres professionnels sont inquiets. Pour eux, le bout du tunnel reste encore très lointain.