Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 29 avril 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Conditions d'accueil des enfants dans les écoles à l'occasion de la réouverture des classes

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Richard, votre question permet d’appréhender le spectre des mesures relatives au déconfinement scolaire.

Premier élément, le protocole sanitaire sera diffusé vendredi, vous l’avez indiqué. Nous sommes dans la dernière ligne droite, qui prévoit la consultation des associations d’élus et des organisations syndicales. Ce protocole s’appuie surtout sur le travail du conseil scientifique et des autorités sanitaires. Il est indépassable : en d’autres termes, si on ne le respecte pas, on n’ouvre pas une école ou un établissement.

Ce protocole, que j’ai là, a été élaboré avec Bureau Veritas, pour permettre de disposer de fiches très claires sur chaque sujet, notamment la cantine, l’internat, la désinfection des locaux, que vous avez évoqué. Tous ces points sont traités. En réalité, c’est le sujet le plus national et le plus cadrant des trois éléments que je vais exposer.

Le deuxième élément, c’est la doctrine d’accueil : quels enfants reviennent dans les établissements scolaires ? quand ? comment ? Là aussi, vous l’avez indiqué, monsieur le sénateur, cela suppose une communication avec les familles. J’ai demandé aux recteurs, aux directeurs académiques des services de l’éducation nationale, les Dasen, et à l’ensemble des acteurs de l’éducation nationale de poursuivre ce que nous avons réussi à faire pendant le confinement, à savoir communiquer avec les familles, et ce très en amont du 11 mai.

Dès qu’une organisation locale – le Premier ministre a bien souligné dans son propos qu’elle devait être spécifique à chaque fois – est mise en place, l’école et la famille communiquent, notamment pour savoir si la famille souhaite envoyer son enfant à l’école – si ce n’est pas le cas, l’enseignement est dispensé à distance, car l’instruction est obligatoire –, ou pour envisager l’emploi du temps de l’enfant, afin que tout s’organise. La communication entre les acteurs, particulièrement entre l’école et la famille, est fondamentale.

Le troisième élément, c’est la doctrine pédagogique et éducative. Si la dimension pédagogique est au cœur de la compétence de l’éducation nationale, la dimension éducative implique aussi les communes. Sur l’ensemble de ces sujets, le dialogue entre la commune et l’école est essentiel, vous l’avez souligné ; il faut une coconstruction avec les maires. Sur tous les aspects pratiques que vous avez mentionnés – nombre de salles disponibles, évaluation du nombre d’enfants présents, organisation générale –, une coopération complète doit exister entre l’éducation nationale et les communes.

Avec les associations d’élus, auxquelles le Premier ministre et plusieurs membres du Gouvernement ont encore parlé ce matin, le climat est à la confiance et à la coconstruction.

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