Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 29 avril 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Rôle des collectivités

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur, il sera compliqué de répondre en deux minutes à autant de questions, mais je vais m’y employer.

Tout d’abord, rappelons que, dès le début de la crise, le Gouvernement a affiché une méthode : poser des hypothèses, recueillir des réactions – notamment celles du Parlement –, en tenir compte pour de nouvelles hypothèses, revenir devant la représentation nationale, et continuer ainsi à préciser les choses. C’est exactement ce qui se passe tout au long de ce mois d’avril.

Un élément clé a été le discours qu’a tenu hier le Premier ministre. Nous avons encore du travail à mener pour apporter certaines précisions : c’est ce que nous avons fait, ce matin, avec les associations d’élus ; c’est ce que nous faisons en écoutant vos propos, les solutions que vous pouvez nous proposer sur certains points.

Néanmoins, à présent, le degré de précision est déjà assez fort dans les trois domaines que j’ai déjà évoqués.

Premièrement, concernant le protocole sanitaire du déconfinement scolaire, nous avons apporté une réponse à chacun des problèmes que vous avez mentionnés : cantine, internat, cour de récréation, abords des établissements. Tous ces points sont réglés et le protocole constituera une référence nationale ; cela me semble très clair.

Deuxièmement, quant à la lutte contre le décrochage, votre parti a rappelé, si je ne m’abuse, le principe de l’obligation scolaire. J’en déduis que vous prônez l’idée d’aller chercher les enfants dans les familles pour les amener à l’école même si les parents ne le veulent pas ! Ce ne serait tout simplement pas applicable. Soyons raisonnables !

J’ai entendu parler à ce propos de cacophonie ; le Président de la République aurait tenu des propos différents des miens. C’est faux : le Président a dit exactement ce que j’avais commencé à annoncer, précédemment, à l’Assemblée nationale. Il a dit la seule chose possible dans de telles circonstances : comme l’instruction est obligatoire, soit l’élève ira physiquement à l’école, ce que nous souhaitons, soit un enseignement à distance lui sera garanti. Oui, notre priorité sera bien d’aller chercher, autant que possible, les élèves qui ont décroché pendant le confinement ; leur proportion est de 4 %, ce qui est d’ailleurs l’un des meilleurs chiffres d’Europe, même s’il est encore trop élevé.

Troisièmement, vous demandez enfin comment la communication avec les familles sera organisée. Nous allons y être très attentifs. Il faut une personnalisation des parcours. Nous voulons qu’il y ait une sorte de feuille de route, niveau par niveau, élève par élève, pour les mois de mai et juin. Oui, ces mois seront très différents de tout ce que nous avons connu ; nous sommes, en ce moment, en train de construire l’organisation avec tous les acteurs, non seulement de l’éducation, mais de la société française dans son ensemble.

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