Intervention de Françoise Laborde

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 20 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Alain Legrand président de la fédération nationale d'accompagnement des auteurs de violences fnacav

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Je pense que cette ligne d'écoute pour les auteurs de violences est intéressante pour préparer la suite. Vous dites qu'une obligation de soins permet de commencer à travailler avec l'auteur de violences. Mais nous savons que si l'auteur n'a pas envie de se faire soigner, ce travail n'aboutit pas. Le résultat de ce travail ne dépend-il pas du stade de violence à partir duquel se fait la prise en charge ?

Nous conseillons à nos filles de partir dès la première gifle et d'inciter l'auteur à se soigner. Vous parliez du manque d'estime de soi des auteurs de violences, qui les empêcherait de quitter leur victime : c'est également le manque d'estime de soi qui peut expliquer l'impossibilité pour la victime de quitter son conjoint violent.

Sur les stages de responsabilisation, je pense que la culpabilisation est quand même nécessaire puisque vous nous dites que c'est seulement lorsque l'on montre aux auteurs de violences les incidences qu'elles ont sur leurs enfants qu'ils prennent conscience de la gravité de leurs actes.

En raison de la pandémie actuelle, on a assisté à un certain nombre de sorties de prison. Je suppose que des hommes violents font partie des personnes libérées. Savez-vous combien de ces hommes sont sortis de prison ? Je pense qu'il faudrait mettre en place un accompagnement pour eux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion