Je veux revenir sur ce qu'ont dit Christine Lavarde et Philippe Dallier. La vérité c'est que l'Île-de-France va très sévèrement être touchée : la baisse des DMTO va être forte à Paris et dans les Hauts-de-Seine, la part de TVA représente une ressource importante pour la région Île-de-France et toutes nos communes sont extrêmement fragilisées parce que ce sont de grosses communes qui ont dû s'engager auprès de la population pour fournir des masques, voire des tests ou du gel, et nous avons donc par définition beaucoup de difficultés à voir l'avenir. Que fait-on par ailleurs pour les établissements publics territoriaux (EPT) ? La réflexion sur les différentes strates de l'Île-de-France est engagée depuis longtemps et est depuis longtemps contradictoire, y compris de la part de l'exécutif, mais il faudra bien arriver à un moment à une simplification. Peut-être que cette crise sanitaire et financière va permettre d'avancer. Je souhaite qu'on regarde de très près les pertes financières lourdes des communes, des départements et de la région Île-de-France.
Je reviens également sur ce que disait Charles Guené. Monsieur le Ministre, vous venez de dire que les équipes sortantes sont toujours dans la situation d'un entre-deux-tours : cela devient totalement invraisemblable. On ne peut pas dire aux équipes sortantes d'intervenir auprès de la population et de ne pas laisser les gens dans l'inquiétude et, dans le même temps, leur dire qu'elles sont toujours dans une situation d'attente du second tour. Les équipes sortantes ne vont pas distribuer des masques si on réintègre ces dépenses dans les comptes de campagne. Sincèrement, comment peut-on continuer de dire que l'on veut déconfiner, qu'à partir du premier juin bien des lieux et commerces supplémentaires seront ouverts, sans fixer également définitivement la date du deuxième tour à la fin juin, avec des conditions sanitaires extrêmement strictes et des contrôles, pour sortir du non-dit sur le deuxième tour et ne pas laisser les élus dans l'incapacité de faire de vrais choix ? La mairie de Colombes n'ose plus avancer sur le chantier des Jeux Olympiques de 2024, la mairie de Courbevoie n'ose plus avancer sur les grands chantiers de la Défense. Nous avons stoppé un certain nombre de très grands chantiers. L'investissement public de nos collectivités est en panne tant que le deuxième tour n'a pas lieu.