Monsieur le sénateur, vous m’avez interrogé très clairement sur un certain nombre de règles qui s’appliqueront à compter du 11 mai prochain.
Comme vous l’avez souligné, jusqu’à cette date, et depuis le mois de mars, nous sommes soumis à des règles plus restrictives, qui visent à éviter la propagation du virus. Ces règles ont été très majoritairement acceptées et respectées par nos concitoyens. Il s’agit évidemment d’une excellente chose.
À partir du lundi 11 mai, nous allons entrer dans une nouvelle étape que nous voulons – le Premier ministre et le Président de la République l’ont rappelé – plus prudente, plus progressive, mais qui s’accompagnera d’un rétablissement de la liberté de circulation. À partir du 11 mai, les Français pourront sortir librement dans la rue, sans attestation.
Néanmoins, nous voulons évidemment éviter que le virus ne se propage de manière concomitante à cette liberté de circulation « restaurée » pour des raisons sanitaires. C’est la raison pour laquelle le Premier ministre a annoncé l’instauration d’une règle d’interdiction des déplacements à plus de 100 kilomètres du domicile, et ce uniquement dans un but sanitaire.
Nous ne doutons d’ailleurs pas que nos concitoyens respecteront une fois de plus cette règle, comme ils ont respecté les règles qui s’appliquaient pendant le confinement.
Cette règle de l’interdiction des déplacements au-delà de 100 kilomètres du domicile connaîtra effectivement des exceptions. Vous avez rappelé les motifs prévus, à savoir des motifs familiaux ou professionnels impérieux, qui seront définis. Le Premier ministre s’exprimera demain sur les conditions de mise en œuvre de cette mesure et nous donnerons un certain nombre de cas dans lesquels les déplacements seront permis.
Néanmoins, je me réfère à ce qu’ont dit le Premier ministre et le Président de la République : nous ferons surtout appel au civisme de nos concitoyens. Nous comptons beaucoup sur la pédagogie, sur l’effort d’information, qu’il conviendra de mettre en œuvre pour que ces règles soient appliquées.
Je ne doute pas que quelques-uns des motifs que vous avez cités – par exemple, soutenir un parent proche malade ou vulnérable – seront des motifs de dérogation. Le Premier ministre déploiera demain l’ensemble des mesures applicables.