Monsieur le secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur, pour le bicentenaire de l’Académie nationale de médecine, il était arboré ce mot de Marie Curie : « Rien n’est à craindre, tout est à comprendre. » J’avoue, sans polémique aucune, qu’en cette période de prédéconfinement j’ai parfois des difficultés à comprendre toutes les mesures et stratégies, ce qui, forcément, génère de la crainte.
Je souhaiterais évoquer en particulier la vie sur le littoral, ainsi qu’un point précis concernant le secteur agricole.
La vie sur le littoral du Pas-de-Calais et sur les littoraux de France est rythmée en ce moment par de graves soucis économiques ; mais je retiendrai trois sujets.
Premièrement, le secteur de la pêche, même si des aides conjoncturelles sont partiellement actées, craint de ne pas les voir arriver suffisamment tôt pour encaisser le choc et s’inquiète de son avenir quant à l’aboutissement des mesures de chômage partiel.
Deuxièmement, la question migratoire. Je soulève ici l’incompréhension des élus locaux et des habitants de la ville de Calais. Malgré les moyens d’accueil mis en place par l’État, le confinement n’est pas respecté par les migrants. Il y a là un vrai sujet d’incompréhensions et de tensions.
Troisièmement, le sujet de la réouverture des plages et des espaces de promenade proches du rivage. L’apparition du classement en couleurs inquiète et crée de la confusion. La confiance sur ce sujet, j’en suis convaincu, viendra de l’action qui sera menée entre les préfets et les maires des sites concernés.
Des espaces immenses sur le littoral ne me semblent pas plus vecteurs de la contagion que des forêts ou des parcs et jardins. Vous savez comme moi que nous aurons du mal, aux beaux jours, à maîtriser les affluences, et je prône, au plus vite, la concertation pour la mise en place de dispositifs locaux encadrés, qui permettront une réouverture rapide.
Pouvez-vous nous donner des perspectives encourageantes sur ces sujets ?
Encore un point d’incompréhension, maintenant, sur la politique agricole.
L’Union européenne n’a-t-elle pas mieux à faire aujourd’hui que d’introduire un accord de libre-échange avec le Mexique, dont le calendrier est une pure maladresse ?