Monsieur le sénateur, vous comprendrez que, dans le temps qui m’est imparti, je ne pourrai répondre à l’ensemble des questions sur lesquelles vous interpellez le Gouvernement, dont certaines touchent à la politique agricole ou à la politique économique.
Je vais néanmoins répondre à deux de vos préoccupations, notamment s’agissant des migrants à Calais.
Sur ce sujet, le ministre de l’intérieur et moi-même sommes bien sûr en contact permanent avec la maire de Calais, le préfet des Hauts-de-France et le préfet du Pas-de-Calais.
Je vous confirme effectivement qu’un certain nombre de migrants ne respectent pas les mesures de confinement, ce qui nous a conduits à lancer – ce dont vous avez été forcément informé – plusieurs opérations que nous appelons « opérations de mise à l’abri ». Si celles-ci sont certes fondées sur le principe du volontariat, elles nous ont permis d’éloigner et de mettre à l’abri quelques centaines de migrants de la côte du Calaisis.
Nous menons dans le même temps des actions plus volontaristes, notamment des mesures d’expulsion prises à la suite d’ordonnances, auxquelles nous accordons le concours de la force publique.
Nous avons programmé un certain nombre d’actions en ce sens, et vous pouvez être certain de notre détermination. Je me rendrai d’ailleurs personnellement à Calais, sans doute dans les semaines qui viennent, pour faire le point sur celles-ci.
Concernant les plages, monsieur le sénateur, j’expliquais tout à l’heure à Joël Guerriau la règle des 100 kilomètres et les règles de prudence qui s’imposent. Précisément, l’interdiction d’accès aux plages, jusqu’au 2 juin à ce stade, repose justement sur la combinaison de l’ensemble de ces règles.
On comprend bien que, pour les personnes qui vivent à leur proximité, il puisse être déchirant de ne pouvoir s’y rendre, mais la philosophie de cette mesure répond à notre souhait de ne pas inciter les personnes vivant à plus de 100 kilomètres des littoraux de se rendre sur ces lieux attractifs.
Bien évidemment, la période du 11 mai au 2 juin n’est qu’une étape et nous aurons l’occasion de faire un nouveau point, au vu de l’évolution sanitaire de notre pays, après cette date, sur le maintien ou non de cette mesure.