Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, peut-être l’aurez-vous remarqué : je suis un peu isolé au banc de la commission ! Permettez-moi tout d’abord d’excuser l’absence du président de la commission, Jacques Legendre, retenu dans le département dont il est l’élu par une réunion à Cambrai de la mission commune sur la révision générale des politiques publiques, la RGPP, sur le thème des services publics locaux. En effet, notre séance publique avait été préalablement fixée à un autre moment.
J’ai le plaisir aujourd’hui de vous présenter la présente proposition de loi de nos collègues du RDSE relative à l’éthique du sport et aux droits des sportifs, modifiée par la commission dans un esprit consensuel et avec tout le fair-play que l’on reconnaît à la Haute Assemblée.
On voit bien ce qui a conduit notre collègue Yvon Collin et les membres de son groupe à présenter ce texte. Ces dernières années, les médias ont rapporté autant de turpitudes sportives que d’exploits : des violences dans les stades, le dopage de certains sportifs, la corruption de quelques arbitres, des paris illégaux, des joueurs qui insultent leur entraîneur et d’autres qui se mettent en grève.
Si tout cela n’est probablement que la facette médiatique d’un sport français qui se porte bien, des problèmes de comportement et de respect des règles doivent néanmoins être réglés. Se placer sur le terrain de l’éthique et du rappel aux valeurs est donc une bonne idée. En effet, le sport ne peut être porteur des valeurs positives qu’on lui connaît qu’à la condition de respecter lui-même ses fondamentaux : la solidarité, l’esprit d’équipe, le respect des autres.
La construction de cette proposition de loi repose sur le précepte de Juvénal : Mens sana in corpore sano – « un esprit sain dans un corps sain » –, une formule qu’a déjà citée à juste titre Yvon Collin.