Nous sommes heureux d'auditionner Mme Valérie Pécresse en sa qualité de présidente d'Île-de-France Mobilités sur le sujet du déconfinement en Île-de-France, notamment dans les transports publics. La situation est compliquée, puisqu'à compter du 11 mai il faudra transporter le plus de voyageurs possible dans un contexte d'offre réduite, et en respectant les mesures de distanciation physique. Ce matin, la présidente de la RATP nous a indiqué que le strict respect de cette distanciation suppose de réduire à 2 millions le nombre de voyages réalisés chaque jour, soit 15 % de l'offre habituelle. Comment éviter que l'afflux de voyageurs ne soit supérieur à la capacité d'accueil ? La Présidente de la RATP a demandé à l'État un concours des forces de l'ordre, compris entre 1 500 et 5 000 effectifs.
Madame la Présidente, nous aimerions évoquer le plan de déconfinement que vous avez proposé. Vous souhaitez que 100 % des salariés restent en télétravail la première semaine de déconfinement. Vous avez aussi suggéré que les salariés soient munis d'une attestation de leur employeur pour pouvoir prendre les transports en commun lors des heures de pointe.
Vous avez fait des propositions en matière de développement du vélo. Il ne faudrait pas, en effet, que la moindre capacité des transports publics se traduise par un recours massif à la voiture individuelle.
Vous appelez également de vos voeux une remontée rapide de l'offre de transports publics, qui ne sera que de 70 % dans un premier temps.
Nous souhaitons aussi vous entendre sur les conséquences économiques et financières de cette crise. Vous subissez à la fois une baisse du versement mobilité et une baisse des recettes voyageurs, pour un montant que vous évaluez à 1 milliard d'euros. Vous avez demandé à l'État de compenser cette perte de recettes : où en sont vos discussions ? De même, vous avez demandé une renégociation du contrat qui vous lie à la RATP.