Merci d’abord, monsieur le sénateur Moga, de mettre en lumière la contribution de l’industrie pharmaceutique française et de ses sites en France à la lutte contre le Covid-19. Comme vous le savez, ils ont été fortement mobilisés ces dernières semaines et ont permis de soutenir les efforts de nos soignants, qui étaient en première ligne.
Vous m’interrogez sur la politique industrielle du Gouvernement et sur sa vision stratégique dans le domaine de la santé.
Je me réjouis de faire partie d’un gouvernement qui a fait de la reconquête industrielle un des éléments centraux de sa politique économique, cette politique ayant permis la création d’emplois industriels en France en 2017, en 2018 et en 2019, ce qui n’était pas arrivé entre 2000 et 2016.
Ce gouvernement a signé un ambitieux contrat stratégique de filière dans le domaine de la santé.
Enfin, ce gouvernement a créé, en juillet 2018, un Conseil stratégique des industries de santé, avec un programme clair : accélérer l’accès au marché des innovations thérapeutiques, mais également avoir une vision industrielle, notamment dans la politique du médicament.
C’est précisément cette vision qui nous a conduits, une première fois, je le signale, à reporter la baisse du prix du paracétamol. Comme vous le savez, la politique de prix des produits de santé est un enjeu à la fois pour l’accès des personnes les plus précaires à la santé et pour notre système de santé. C’est un enjeu en termes de coût, mais également un enjeu industriel.
Je rappelle que, entre 2008 et 2017, la part de l’industrie pharmaceutique française dans la production pharmaceutique mondiale a été divisée par deux. Divisée par deux ! Heureusement donc que nous avons développé une vision industrielle ces trois dernières années. Je peux vous dire qu’elle sera accentuée au cours des prochaines semaines et des prochains mois !