Intervention de Joël Bigot

Réunion du 13 mai 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Traitement des maires qui ne peuvent pas ouvrir leur école dans le cadre du déconfinement

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.

Depuis hier, des milliers d’écoliers reprennent progressivement le chemin de l’école tandis que bon nombre d’entre eux restent chez eux. Vous le savez, monsieur le ministre, l’inquiétude est grande parmi les enseignants, les parents, les enfants, mais aussi les décideurs locaux.

Bien souvent, les protocoles sanitaires sont difficilement applicables, et ce malgré toute la bonne volonté et le dévouement des personnels municipaux et de l’éducation nationale. Le conseil scientifique lui-même estimait que cette rentrée si particulière était prématurée.

Face au danger épidémique et devant l’impossibilité de mettre en œuvre des règles sanitaires satisfaisantes, certains maires ont pris la lourde décision de ne pas rouvrir leurs écoles, désireux de protéger au mieux leur population. C’est ainsi la décision qu’ont prise quelques communes de Seine-et-Marne, notamment.

Qui est plus compétent que le maire pour évaluer la faisabilité ou non d’une réouverture ? Les élus qui ont fait ce choix, dans un contexte bien précis, l’ont fait non pas pour des raisons politiciennes, mais en responsabilité, compte tenu des capacités de leurs bâtiments, des effectifs à leur disposition et des protections qu’il est nécessaire de mettre en place.

Or certaines académies ont clairement fait comprendre à ces élus que leur choix entraînerait des conséquences fâcheuses : les enfants des personnels soignants ne seraient plus accueillis dans leurs écoles et aucun enseignant ne serait disponible pour y assurer l’éducation de ces enfants. Voilà de quoi forcer la main aux édiles réfractaires !

Si ces maires ne rouvrent pas leurs écoles, monsieur le ministre, c’est non pas par coquetterie, mais parce qu’ils estiment que les conditions ne sont pas réunies et qu’ils ne sont pas prêts pour une réouverture dans l’immédiat.

Monsieur le ministre, dans ces cas particuliers, allez-vous maintenir une offre spécifique pour les enfants des personnels soignants, ces écoles étant de surcroît situées dans des zones rouges, et travailler de manière apaisée avec les élus, afin de trouver des solutions adaptées pour chaque territoire ?

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