Ma question s’adresse également à Mme la ministre du travail.
L’apprentissage est en danger. Faute d’action forte en faveur de l’apprentissage, de nombreux métiers manqueront de main-d’œuvre qualifiée dans les prochaines années.
Un premier constat établi pendant le confinement fait état d’une baisse potentielle des candidats à l’apprentissage autour de 30 %. Portes ouvertes annulées, rencontres physiques impossibles : des élèves s’orientent vers les filières générales, quand ils n’y sont pas contraints en raison de la défection des maîtres de stage. En effet, des entreprises, fragilisées par l’arrêt brutal de leur activité, renoncent aujourd’hui à recruter des apprentis.
Avec la baisse du nombre d’apprentis, des centres de formation vont être confrontés à des problèmes de financement, puisque celui-ci dépend du nombre d’apprentis.
Avec la baisse du nombre d’apprentis, des centres de formation vont être amenés à fermer des classes, des spécialités et des niveaux d’études et à réduire le nombre de formateurs. À terme, cela se traduira par un déficit de compétences pour des métiers qui déjà peuvent se trouver en tension actuellement.
Madame la ministre, je vous soumets donc deux questions relatives à l’apprentissage, voie de la réussite.
La première est portée par mon collègue Olivier Henno : quels outils comptez-vous mettre en place pour accompagner les entreprises qui font le choix de recruter et de maintenir des apprentis ?
Par ailleurs – c’est ma seconde question –, pouvez-vous envisager dès aujourd’hui pour la rentrée prochaine et pour une durée limitée d’élargir le statut de scolaire alternant aux candidats à l’apprentissage qui ne parviendraient pas à trouver une entreprise ?