Nous entendons ce matin M. Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), que je remercie d'avoir accepté notre invitation. Cette audition a lieu en visioconférence et fait l'objet d'une retransmission en direct sur différents médias.
Pour le suivi de la gestion de la crise sanitaire que nous traversons, nous avons jusqu'à présent entendu des ministres, des responsables d'administration ou d'agence, ce qui est normal puisqu'ils sont aux responsabilités. Nous avons aussi reçu des scientifiques. Nous recevons ce matin le directeur général du plus grand centre hospitalo-universitaire de France, avec 39 hôpitaux au sein d'une région particulièrement touchée par l'épidémie de Covid-19.
Monsieur le directeur général, vous êtes intervenu à plusieurs reprises dans la crise pour faire part des besoins criants de l'AP-HP dans certains domaines et souligner le risque de submersion des services de réanimation devant l'afflux de patients.
Nous ne sommes, bien sûr, pas sortis de l'épidémie, même si le nombre de décès semble ralentir depuis quelques jours. Avant-hier et hier cependant, de nouveaux foyers de contamination sont apparus. Nous souhaiterions que vous fassiez un premier bilan au regard de la période que nous venons de traverser. Je vous poserai personnellement deux questions.
Le manque d'équipements de protection individuels apparaît comme l'un des échecs de notre pays. En tant que directeur général de l'AP-HP, aviez-vous conscience que la doctrine prévoyait que la responsabilité d'équiper leurs personnels incombait aux hôpitaux en leur qualité d'employeurs, comme il semble que ce soit le cas depuis 2013 ? Cette doctrine a-t-elle clairement été exposée comme étant valable en cas de crise sanitaire ?
Ma seconde question porte sur la comparaison entre la France et l'Allemagne en termes d'offre hospitalière. J'imagine que vous êtes en contact régulier avec vos collègues de l'hôpital de la Charité de Berlin. Quels sont les principaux éléments qui ont permis à l'offre hospitalière allemande d'être, apparemment, mieux à même de répondre à la crise ?