Vous le savez, monsieur le directeur général, je suis en désaccord avec votre politique, car vous avez toujours suivi les choix gouvernementaux de restriction des dépenses de santé, les plans draconiens de fermeture de lits et d'embauches insuffisantes. Vous venez de rendre hommage aux personnels hospitaliers ; j'espère que vous vous en souviendrez après la crise.
Vous décrivez un fonctionnement « idéal ». Celui-ci a pourtant eu pour conséquence l'énorme fatigue des personnels. Des leçons doivent être tirées concernant le nombre de lits, qui est un véritable problème.
Vous avez parlé des difficultés de recrutement. Que pensez-vous des deux mesures suivantes, qui pourraient être prises immédiatement afin de pallier les sous-effectifs : l'embauche d'agents hospitaliers pour soulager les aides-soignants et les infirmiers, et la mise en place du contrat de pré-embauche pour les étudiants, notamment les étudiants infirmiers en fin de formation, avec un aménagement pour la validation de leur diplôme ?
Vous affirmez doctement que l'Hôtel-Dieu ne peut pas accueillir de lits de réanimation. J'ai visité à plusieurs reprises cet établissement, et nous avons auditionné des urgentistes et des syndicalistes qui contredisent vos propos. Ne pourriez-vous organiser une visite pour notre commission des affaires sociales ?
L'intersyndicale de l'hôpital Henri-Mondor vous a alerté par courrier sur le fait que des patients atteints du coronavirus seraient décédés à cause de la formation insuffisante des personnels venus en renfort et de la tension sur les effectifs. Il y a des menaces de sanctions.