Je n'ai pas de doute sur la tenue des engagements pris et le versement de la prime, même si la préparation du décret peut prendre un peu de temps.
En tant que responsable d'un ensemble hospitalier de 100 000 personnes, travaillant pour la quasi-totalité en Île-de-France, mais aussi dans d'autres régions, je distingue trois enjeux pour les personnels : des difficultés de recrutement, des problèmes de logement et de transport entre le domicile et le lieu de travail, des freins à la progression en termes de carrière et de rémunération. Faut-il, pour répondre à ces enjeux, prendre des mesures statutaires, classiques, comme vous le sous-entendiez, madame Gréaume ? Faut-il un statut spécifique pour les infirmiers de réanimation, et demain pour les infirmiers de réanimation pédiatrique, et après-demain pour telle autre sous-catégorie particulière de personnel ? Ou faut-il davantage de souplesse, une meilleure reconnaissance de la technicité, des évolutions de carrière pour ne pas stagner 15 ans avec la même rémunération, une prise en charge d'une formation par l'employeur ? Tous les acteurs hospitaliers sont prêts à avancer sur ces questions.
Vous avez été plusieurs à le souligner, et vous avez raison, l'épidémie du Covid peut guérir une crise des vocations, car on a redécouvert la noblesse et l'utilité de ces métiers du soin. Notre système de santé sera globalement solide si l'on peut répondre aux trois enjeux que je viens de souligner.