Intervention de Yaðmur Arica

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 5 mars 2020 : 1ère réunion
Table ronde sur le forum génération égalité de 2020

Yaðmur Arica, Fondation Scelles :

Je suis très heureuse d'entendre que le terme de diplomatie féministe a été répété plusieurs fois ce matin. La France et la Suède, deux pays abolitionnistes, reconnaissent que la prostitution est une forme de violence faite aux femmes et qu'elle nie les droits sexuels des femmes. Si nous reconnaissons qu'un homme peut accéder sexuellement à toute femme par l'argent, aucune femme n'est à l'abri de ce système.

Vous avez évoqué des pressions et des forces conservatrices, mais les femmes sont encerclées et il existe aussi des forces et des pressions libertaires qui prônent le libre commerce des femmes. J'ai remarqué que le groupe consultatif « Société civile » du Forum Génération égalité inclut l'organisation Kenya sex workers alliance. La planification stratégique et le leadership de ce groupe incluent également un groupe comme Mama cash, qui prône la décriminalisation de la prostitution, comme en Nouvelle-Zélande, où les proxénètes et les clients prostitueurs sont déresponsabilisés et où la prostitution est une libre entreprise. Un rapport gouvernemental néo-zélandais a d'ailleurs établi que les forces de sécurité avaient du mal à accéder aux femmes prostituées de ce fait.

Par ailleurs, une conférence sur le VIH aura lieu en juillet 2020 au Mexique : cet événement prône la décriminalisation de la prostitution. La France s'engagera-t-elle sur cette question à chaque événement ? En fera-t-elle un élément constitutif de sa diplomatie féministe ?

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