Intervention de Catherine Procaccia

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 16 avril 2020 à 9h35
Audition en visioconférence des membres du groupe de travail de l'académie nationale de médecine sur les scénarios de sortie de crise de l'épidémie de covid-19

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

a jugé que la question essentielle consistait à déterminer quoi faire en attendant la vaccination et s'il serait opportun de rechercher une immunité collective. Trois autres sujets méritent quelques éclaircissements.

L'Australie a lancé, la première, une étude sur l'impact du BCG sur l'immunité individuelle. A-t-on des premiers résultats ? En France, où la vaccination contre le BCG était obligatoire jusqu'à 2007, sait-on si les quelques enfants qui ont eu le Covid-19 étaient ou non vaccinés ? La jeune fille de 16 ans qui est décédée du Covid-19 était-elle vaccinée contre le BCG ?

Les intervenants ont évoqué les populations à haut risque et les populations à moindre risque. Personne n'a parlé de deux catégories précises : les femmes et les personnes de couleur. Les femmes ne représentent que 30 % des effectifs de patients. Une étude plus poussée sur les femmes a-t-elle été menée ? Quels seraient les facteurs de cette possible immunité des femmes ? Cela peut-il avoir un impact au regard du déconfinement ? Plusieurs publications suggèrent par ailleurs que les populations à peau noire seraient plus affectées, avec une mortalité plus importante. Qu'en est-il et faut-il communiquer sur ce phénomène ?

On entend qu'il faudra un an, voire un an et demi, pour qu'un vaccin soit disponible. Il est inacceptable de penser que des gens pourraient rester confinés aussi longtemps.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion