Monsieur le secrétaire d’État, en tant qu’élu d’un département du littoral et qu’ancien maire d’une commune touristique, je souhaite d’abord appeler votre attention sur le sujet des résidences secondaires.
Indépendamment du manque d’entretien dont peuvent parfois souffrir ces maisons, à cause du confinement et de l’absence de leurs propriétaires, les communes d’accueil des résidents secondaires pâtissent de la forte décroissance de l’économie présentielle et résidentielle locale, en raison notamment de la fermeture des commerces.
Serait-il donc envisageable d’accorder, aux propriétaires des maisons secondaires, une dérogation à l’interdiction des déplacements au-delà de 100 kilomètres, ne serait-ce que pour qu’ils puissent tondre leur pelouse, car le paysage arboré dans certains sites touristiques n’est pas forcément idéal ? Cette dérogation permettrait d’offrir un premier soutien aux collectivités qui attendent avec impatience le retour des touristes français, européens et internationaux.
Par ailleurs, si je salue les mesures d’accompagnement mises en place au profit des professionnels du secteur touristique, quelques zones d’ombres persistent pour ce qui concerne les voyageurs. Vous avez annoncé un accord européen relatif à la réouverture de l’espace Schengen. Quel est son calendrier et quelle est la position de la France à ce sujet ? Je trouve celle-ci très timide sur ces questions.
Si l’espace Schengen s’ouvrait progressivement sur l’international, les voyageurs seraient-ils autorisés à bénéficier de conditions assouplies pour annuler ou pour reporter leur voyage ? Si, par exemple, un pays instaurait une quarantaine à l’entrée sur son territoire, j’ose penser que les voyageurs auraient davantage intérêt à choisir une autre période pour visiter celui-ci.