Madame la sénatrice, en France, l’instruction est obligatoire, et cette obligation n’a pas été suspendue. Ce qui est en question, c’est le fait d’être physiquement présent à l’école. Personne ne peut contredire les propos tenus par le Président de la République : on ne saurait ramener de force les enfants à l’école. L’instruction reste donc obligatoire : soit les enfants se rendent à l’école, par la volonté des familles, soit ils suivent l’enseignement à distance.
Bien évidemment, ce n’est pas simple. Certains enfants ne vont pas à l’école alors qu’ils en auraient le plus grand besoin, mais nous avons encore de sept à huit semaines pour réussir à les y ramener, dans une grande alliance avec les élus locaux. Entre-temps, nous devons continuer d’assurer l’enseignement à distance, l’instruction restant obligatoire. Nous travaillons pour que la rentrée de septembre soit beaucoup plus homogène, beaucoup plus normale. Rouvrir les écoles en mai nous permet de mieux préparer encore cette échéance.
Je remercie l’ensemble des sénatrices et des sénateurs, dont vous êtes, qui ont participé à ces travaux très constructifs, pouvant servir de base à notre action.
Nous devons accorder une plus grande place au sport et à la culture à l’école. C’est une des conséquences de ce qui est train de se passer. Cela illustre le fait qu’une contrainte forte, une circonstance négative, peut amener des évolutions positives si nous travaillons bien.
Nous avions de toute façon pour objectif de développer, en lien avec les collectivités, la place du sport et de la culture à l’école. Le dispositif 2S2C, qui préfigure cette évolution, fait déjà l’objet d’une convention type. J’étais ce matin en visioconférence avec les présidents d’associations d’élus : une aide financière de 110 euros est prévue par groupe de quinze élèves et par journée. Par ailleurs, le ministre de l’action et des comptes publics crée un compte dit « Covid » dans la comptabilité des collectivités locales pour prendre en compte les surcoûts occasionnés par la crise.