Votre question, monsieur le sénateur, renvoie à la dimension numérique de l’adaptation de notre système scolaire.
Cette crise a accentué la fracture numérique. Pour réduire celle-ci, nous avons, à court terme, distribué avec les collectivités locales des tablettes aux familles, grâce au plan de 15 millions d’euros conçu avec Julien Denormandie. Nous avons aussi conclu un accord avec La Poste qui, grâce à une innovation technologique très intéressante, a pu imprimer et envoyer directement aux familles les contenus transmis numériquement par les professeurs. Les familles disposent ensuite d’une enveloppe préaffranchie pour retourner gratuitement les travaux réalisés par les élèves. Cela représente quelque 10 000 envois quotidiens.
Enfin, dans le cadre de la « Nation apprenante », des programmes de France 4, de France Culture et d’autres médias, publics et privés, ont été diffusés par la télévision, pour atteindre des familles qui n’avaient pas internet.
Au-delà de ces outils que nous avons développés au cœur de la crise, nous devons avoir une vision pour l’avenir. Nous l’élaborons au travers des états généraux du numérique éducatif qui se tiendront à Poitiers, en novembre prochain, après que chaque académie aura organisé ses propres états généraux pour faire le point sur ce qui a été fait et sur les perspectives qui s’ouvrent.
Nous avons déjà quelques idées. Pour réduire la fracture numérique, nous travaillons sur l’équipement des élèves et des enseignants et sur la formation de ces derniers. Nous voulons renforcer la capacité de la France à développer des technologies appliquées à l’éducation en encourageant les EdTech françaises. C’est le sens du projet « Poitiers, capitale de l’éducation », qui doit nous permettre, avec nos opérateurs, d’être en pointe sur ces questions.