Madame la sénatrice, nous avons examiné avec attention le cas des lycées français à l’étranger, aussi bien lors de la mise en place du confinement que pour le déconfinement. Ils sont dans une situation mixte, soumis aux règles françaises en même temps qu’obligés de prendre en compte les réalités et les règles locales, ce qui justifie que certaines situations soient réglées au cas par cas – le plus correctement possible, je crois.
Nous sommes aussi conscients des problèmes financiers que peuvent connaître ces lycées, dont la situation était parfois fragile dès avant la crise. C’est pourquoi Jean-Yves Le Drian et moi-même avons décidé de renforcer la dotation de l’AEFE.
Cet ensemble de mesures bienveillantes doit permettre aux lycées français à l’étranger de traverser cette crise.
S’agissant des candidats aux concours résidant à l’étranger, notre philosophie est également fondée sur la bienveillance : il s’agit de faire en sorte qu’ils ne soient pas lésés par la situation actuelle. Celle-ci, par définition, présente des inconvénients, mais nous nous sommes efforcés de les minimiser.
Pour les concours externes comme pour les concours internes, la règle est qu’un concours déjà entamé se poursuive jusqu’à son terme. C’est ce qui s’est passé pour les concours externes d’agrégation qui avaient commencé avant la crise.
En ce qui concerne les concours dont les épreuves n’avaient pas commencé avant la crise, nous avons prévu des adaptations. C’est la raison pour laquelle les concours externes auront lieu de mi-juin à fin juillet. Nous avons considéré que les candidats externes, qui ont travaillé beaucoup pour préparer un concours sans être déjà fonctionnaires, devaient être chronologiquement prioritaires.
S’agissant des concours internes, le report des épreuves en septembre et en octobre constitue, il est vrai, un inconvénient, mais le principe d’égalité s’applique dans le cadre d’un même concours. Nous avons recherché, là aussi, le moindre inconvénient. La possibilité de passer un concours en 2020 préservera l’essentiel des droits des candidats.