Monsieur le sénateur, je pourrais me contenter de vous répondre simplement : oui ! Je vais le faire, mais en développant un peu…
Il est évident que l’année scolaire 2020-2021 sera particulière, dans tous les cas de figure. Dans l’hypothèse la plus positive, où la société serait débarrassée du virus au moment de la rentrée, il faudrait de toute façon tenir compte des dégâts causés par le confinement. Dans l’hypothèse négative où le virus serait toujours présent, nous devrions continuer à nous adapter, comme dans l’hypothèse intermédiaire où le virus disparaîtrait en cours d’année scolaire.
Quelle que soit la configuration, nous devrons imaginer une école nouvelle en faisant d’un mal un bien, pour que nos élèves puissent travailler dans de bonnes conditions l’année prochaine.
Cela passera, d’abord et avant tout, par une vaste concertation ; je la mènerai tout au long des prochaines semaines pour préparer cette rentrée très particulière. J’y suis d’autant plus prêt que je suis convaincu de la nécessité de créer de l’unité autour de l’école. Nous avons besoin aussi de créativité, tant nationale que locale, et de la participation de tous.
Les premières pistes sont devant nous : accorder une place plus importante au sport et à la culture, donner sa juste place au numérique, avec des outils pertinents pour accompagner les élèves, et définir une nouvelle organisation du temps, ainsi que de l’aide individualisée, en partant évidemment du temps de l’élève.
Nous ne partons pas de zéro sur ces sujets, sachant que le Sénat, par le passé, a déjà avancé des idées. La rentrée prochaine nous oblige à passer au concret, dans le cadre d’un partenariat entre l’éducation nationale et les collectivités territoriales. Tout au long des prochaines semaines, nous allons préparer de manière très ouverte cette rentrée inédite.