Madame la sénatrice, j’adhère pour l’essentiel à vos propos.
Le problème de la médecine scolaire, en France comme dans d’autres pays, est aigu et complexe, depuis de nombreuses années. Il tient non pas au manque de postes, mais aux difficultés à recruter. Il est exact que nous devons encore progresser sur le sujet de la médecine scolaire.
Ces deux dernières années, nous avons pris des mesures, notamment pour inciter les étudiants en médecine à opter pour la médecine scolaire. Nous devons aller plus loin. La principale piste d’amélioration est celle que vous avez évoquée, à savoir la conclusion de partenariats aussi bien à court terme qu’à long terme.
À court terme, nous devons être capables de constituer des équipes associant la médecine de ville et, parfois, des médecins relevant d’autres collectivités locales. Je suis tout à fait prêt à mettre en œuvre cette logique d’équipes.
Deux points peuvent nous rendre quelque peu optimistes.
Premièrement, la relation entre l’éducation nationale et les agences régionales de santé s’est encore renforcée pendant cette période de crise, au travers, par exemple, de l’accueil dans les écoles des enfants de soignants. Les synergies seront plus fortes à l’avenir.
Deuxièmement, nous sommes en train de mettre sur pied le dispositif « sport, santé, culture, civisme » (2S2C). Il s’agit de veiller à l’épanouissement de l’enfant, y compris sur le plan psychologique, à l’éducation à la santé et à des enjeux voisins, comme l’éducation physique et sportive, pour aboutir à une démarche d’ensemble cohérente, centrée sur l’élève. Dès maintenant, le dispositif 2S2C peut être un moyen de s’approprier ces enjeux. Le défi est immense et la situation mérite d’être améliorée.