Monsieur le ministre, ma question porte sur l’organisation des concours d’entrée dans les grandes écoles qui recrutent à l’issue des classes préparatoires. Dans la plupart des cas, les épreuves de ces concours se passent dans les lycées.
La crise sanitaire que traverse le pays a conduit le Gouvernement à reporter les examens nationaux et les concours.
Concernant les trois filières de classes préparatoires aux grandes écoles, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, a annoncé, le 17 avril dernier, que les écrits des concours seraient reprogrammés entre le 20 juin et le 7 août prochain.
La question des conditions et des lieux de leur organisation doit donc être résolue. Il s’agit notamment de préparer les centres d’examen ou lycées habituels pour accueillir les étudiants à ces dates, en s’assurant que les consignes sanitaires seront bien respectées, pour ne pas mettre les candidats ni les surveillants en danger.
Dans cette optique, le service des concours des écoles d’ingénieurs essaie d’ouvrir davantage de centres, afin de limiter les déplacements pour les étudiants. Au lieu d’ouvrir des centres, il a été envisagé, dans certaines académies, que les étudiants passent les épreuves de leur concours à Paris. On voit que, sur le terrain, la gestion du nouveau calendrier soulève d’importantes difficultés. N’aurait-il pas fallu vérifier que ce calendrier est concrètement tenable avant de l’imposer sur nos territoires et à nos lycées ?
À mon sens, il faut impérativement obtenir l’ouverture de lieux d’examen dans les différentes académies des candidats, pour limiter les frais de transport et d’hébergement, éviter une inégalité de traitement entre ceux qui subiraient le stress de l’organisation d’un déplacement et ceux qui seraient sur place, et, surtout, éliminer le risque sanitaire que représenteraient des allers-retours entre zone verte et zone rouge.
L’exemple concret des concours d’entrée aux grandes écoles montre les limites d’une organisation logistique gérée dans l’urgence, pour des raisons compréhensibles. Que comptez-vous faire, monsieur le ministre, pour éviter de tels dysfonctionnements ?