S'agissant des données disponibles, les notes de l'Insee, tout particulièrement celle d'octobre 2019, sont très utiles. L'Insee produit en effet des données chiffrées sur l'utilisation d'internet, le niveau de diplôme, les profils, etc. Nous disposons également des données communiquées par le Défenseur des droits ainsi que de celles de la mission Société numérique, qui joue un rôle d'observatoire en produisant des études moins onéreuses que les enquêtes de l'Insee.
Il est important de former ceux qui croisent des personnes en situation d'illettrisme ou d'illectronisme à la détection des indices, afin qu'ils puissent les orienter vers la formation. Il faut aussi former ceux qui conçoivent des sites internet, afin qu'ils prennent conscience de ces problèmes : tant que l'on n'a pas conscience d'un problème, on s'interdit d'y répondre et de lui trouver une solution. Mais tout cela ne remplace pas le bagage qu'il faut donner aux personnes, par la formation, pour qu'elles s'adaptent aux situations qui évoluent.
La définition de l'illettrisme se rattache à la vie quotidienne : il s'agit de l'autonomie des personnes dans des situations très simples de la vie quotidienne. Cela vaut aussi pour l'illectronisme. La formation professionnelle est l'une des réponses : sachez que le capital du CPF est doublé pour atteindre 8 000 euros afin de permettre à des personnes sans qualification d'acquérir les compétences de base, y compris numériques. Les régions ont également mis en place des dispositifs de lutte contre l'illettrisme et financent des places de formation. Cet investissement est actuellement doublé grâce aux moyens du Plan de développement des compétences. L'enjeu est que cette dimension soit désormais prise en compte dans tous les contrats signés - pour l'accès à la médiathèque, l'accès à la lecture, le développement de la formation professionnelle, le développement économique, etc.