a souligné qu'une application telle que StopCovid sera nécessairement complémentaire des enquêtes sanitaires, qui resteront la base de la lutte contre la pandémie. C'est d'ailleurs ce que démontre l'exemple de la Corée du Sud, État démocratique qui connaît le prix des libertés publiques et a eu recours à cette solution. En France, l'État sait aussi se donner les moyens nécessaires quand la situation l'exige : 32 maladies infectieuses sont ainsi soumises à déclaration obligatoire et donnent lieu systématiquement à une enquête sanitaire qui permet de remonter les chaînes de contamination.
Le choix fait par le Gouvernement de garantir un degré élevé d'anonymat n'est-il pas, justement, contradictoire avec cet objectif d'identification des chaînes de contamination ?
Ensuite, que répondre à l'objection de la CNIL, qui, dans son récent avis, a relevé que l'algorithme 3DES n'est pas recommandé par l'ANSSI car il ne garantit pas un chiffrement suffisamment sécurisé et qu'il ne devrait donc plus être utilisé ?
Enfin, alors qu'Apple persiste dans son opposition à toute forme d'interopérabilité et n'entend pas céder aux demandes des pouvoirs publics, il apparaît urgent que la France se préoccupe de sa souveraineté numérique, sujet qui a été analysé de façon très approfondie par une récente commission d'enquête du Sénat.