Intervention de Catherine Procaccia

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 30 avril 2020 : 1ère réunion
Examen d'un projet de note sur la modélisation épidémiologique au service de la lutte contre l'épidémie de covid-19

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

a noté qu'il est beaucoup question, dans la presse, de l'épidémie de grippe H1N1, mais que l'on y parle peu de la grippe asiatique ou de la grippe de Hong-Kong. Ces épidémies plus anciennes ont pourtant causé respectivement environ 20 000 et 30 000 morts en France, alors que la population du pays était moindre. Personne n'a souvenir d'une angoisse comparable à celle qui règne actuellement. Des informations sont-elles disponibles sur ce sujet ?

Peu d'entre nous savaient que l'épidémiologie est une science relativement ancienne, âgée de plus d'un siècle. La note le souligne opportunément, tout en précisant que les données médicales qui peuvent appuyer ses développements sont bien plus nombreuses aujourd'hui qu'à ses débuts.

À propos de la situation dans les départements d'Île-de-France, les informations disponibles auprès de l'ARS montrent que le Val-de-Marne est l'un des départements les plus touchés, même si c'est peut-être dû au fait que deux de ses hôpitaux ont ouvert des sections spécifiques au Covid-19. Pourquoi a-t-on attendu six semaines pour faire ces analyses statistiques entre départements ?

En dernier lieu, il semble qu'il faudrait que 60 % de la population ait été en contact avec le virus pour que soit atteinte l'immunité de groupe. Mais des études suggèrent que des personnes étaient peut-être déjà immunisées avant l'épidémie, que ce soit grâce au vaccin BCG ou du fait de contaminations antérieures par d'autres coronavirus. Pourrait-on préciser ce qu'il en est ?

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