Merci, Monsieur l'Ambassadeur, pour l'exposé clair et concis que vous venez de faire. J'aimerais revenir sur le rapport de forces entre Pékin et Washington. Comme vous l'avez rappelé, l'autorité américaine a durci sa position face à la Chine. Et pour cause, l'inquiétude n'est quasiment déjà plus à la crise sanitaire mais porte désormais sur la crise économique et politique qui risque de lui succéder.
Il y a 46 ans, Alain Peyrefitte prophétisait « quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera ». Aujourd'hui, le monde tremble mais pour d'autres raisons : l'épidémie met en exergue les fissures d'un monde occidental qui peine à trouver sa place dans cette course au leadership mondial.
Quelle position la France doit-elle adopter face à ce nouvel équilibre des puissances ? L'OMS a appelé vendredi Pékin à participer aux enquêtes en cours ou prévues quant aux origines animales du virus. Dans ce pays où les chiffres suscitent la suspicion, ces enquêtes peuvent-elles être menées en toute impartialité ?
Enfin, l'arrêt quasi-total de l'économie chinoise, au plus fort de la crise, a porté un coup dur aux entreprises hexagonales en Chine. Comment évaluez-vous la reprise d'activité, tant pour nos entreprises industrielles que pour nos entreprises de services ?