Il est encore très difficile de se faire une idée des intentions d'inscription pour la rentrée prochaine. Nous voyons une diminution des intentions sur les premières inscriptions, mais pas partout. En certains endroits, il y a toujours des listes d'attente. Cela dépend des pays. Il faudra procéder à une analyse très fine. Il en va de même pour les réinscriptions. Il sera difficile d'avoir des chiffres précis avant le mois de mai.
Les familles françaises seront aidées par le dispositif des bourses, que nous souhaitons mobiliser davantage aussi bien dans l'immédiat que pour l'année scolaire à venir. L'abondement de 50 millions d'euros doit nous le permettre. Le cadre d'attribution des bourses est bien établi. J'ai proposé aux membres de la commission nationale des bourses, qui l'ont accepté, que nous repoussions la tenue de cette commission au mois de septembre, de manière à repousser la date de clôture des commissions locales et à examiner davantage de demandes.
L'objectif général est de soutenir tous les établissements pour éviter les fermetures. S'agissant des petits établissements partenaires qui seraient en difficulté, nous avons deux possibilités d'intervention : leur proposer un conventionnement temporaire pour quelques années, ce qui nous permettrait de leur verser immédiatement une subvention d'aide, voire de mettre à leur disposition des personnels que nous prendrions à notre charge, ou signer un protocole afin de procéder à des avances de trésorerie remboursables.
Concernant l'aide aux familles étrangères, les établissements (EGD comme conventionnés) pourront procéder à des annulations ou à des remises partielles sur les droits de scolarité, puis se retourner vers l'agence afin qu'elle compense ces pertes de recettes. Ceci devra être organisé dans chaque établissement avec des commissions d'examen des demandes des familles.
En matière d'outils numériques, nous n'étions évidemment pas assez prêts, mais je pense que personne ne l'était. Notre réseau était tout de même un peu mieux préparé à réagir que d'autres systèmes nationaux car nous travaillions déjà beaucoup à distance. En revanche, l'équipement des familles était extrêmement varié. Il nous a fallu jongler avec tout cela. Il est évident que nous devrons réfléchir au renforcement de nos outils numériques et à notre manière de travailler avec ces outils. Le numérique ne remplacera pas le présentiel. Toutes les familles se sont rendu compte de l'importance du lien direct entre l'enseignant et ses élèves. Néanmoins, des outils complémentaires peuvent être utiles, ne serait-ce qu'en cas de nouvelles périodes de confinement.
Nous avions pour objectif que les équipes de terrain se sentent le plus à l'aise possible dans l'usage de cette nouvelle pédagogie. L'agence est intervenue pour leur donner des conseils et des ressources. Les enseignants formateurs ont expliqué à leurs collègues de terrain comment améliorer leurs pratiques pédagogiques. Nous avons été extrêmement attentifs à ce que le recours à la visio ne serve pas simplement à régler des problèmes d'ordre pédagogique, mais qu'il permette également d'accompagner les enfants. Pour cela, nous avons aussi mobilisé les CPE.
Le recours à l'Agence France Trésor est une mesure transitoire qui nous permet de prendre les premières décisions dans l'urgence. De notre point de vue, ce ne peut pas être une mesure exclusive des mesures budgétaires qui devront venir. Par exemple, une annulation des créances sur les établissements conventionnés ne peut pas être effectuée dans le cadre d'une avance de trésorerie. Sans budget complémentaire, nous enregistrerons des pertes très importantes.
A ma connaissance, il existe une perspective de réouverture du lycée de Hong Kong le 25 mai.
Concernant le baccalauréat, nous avons travaillé avec le ministère de l'Education Nationale à définir un cadre général qui corresponde au fait que les différences seront très marquées entre les pays, selon les dates de réouverture des établissements. Le contrôle continu nous paraît le seul dispositif adapté. Le ministère de l'Education Nationale a publié une FAQ sur l'organisation des examens. Les établissements homologués ou en procédure d'homologation avancée pourront avoir recours au dispositif de contrôle continu. Au besoin, ce dispositif pourra être adapté à chaque région.
Le premier axe d'utilisation des crédits consiste à venir en aide aux familles. Les établissements du réseau pourront accorder des remises totales ou partielles aux familles en difficulté. Nous avons procédé à des estimations des montants à mobiliser. Nous affinerons les besoins chaque semaine en fonction des remontées du terrain. S'agissant des établissements partenaires, nous pourrons supprimer leurs cotisations à la vie du réseau et consentir des avances de trésorerie en cas de difficulté. Ce second point est en cours de finalisation. L'agence endossera une forte responsabilité.
Concernant les FLAM, l'agence est avant tout un organisme gestionnaire. La subvention est fixée par notre ministère de tutelle. Un abondement budgétaire supplémentaire est prévu pour l'agence afin de répondre aux difficultés rencontrées par les associations.
Les analyses que nous faisons sont remises à notre ministère de tutelle. Je ne suis pas une association loi 1901. Je ne suis pas habilité à communiquer directement les analyses en profondeur. Je communique dans la mesure de ce que je peux faire sur l'état du réseau. Je pourrai mettre cela par écrit dans les prochains jours.
Nous n'avons pas souhaité prendre, dans une urgence qui ne se justifiait pas, de décisions qui risquaient de mettre à mal d'autres établissements du réseau. J'aurais pu inviter les EGD à faire comme bon leur semblait, mais j'aurais immédiatement mis en difficulté d'autres établissements. Il était inenvisageable de prendre ce type de décision tant que nous n'étions pas certains de pouvoir accompagner les autres établissements, notamment les établissements partenaires. Aux Emirats Arabes Unis, un établissement conventionné a pris des décisions seul, ce qui a placé des établissements partenaires en grande difficulté. J'espère que les moyens qui nous seront donnés nous permettront d'accompagner l'ensemble des établissements.
Concernant l'établissement de Moscou, nous n'avons pas décidé de baisser les droits de scolarité en lien avec le Covid-19. Nous avons tenu compte de l'effondrement du rouble face à l'euro, qui a entraîné une forte augmentation des droits de scolarité en roubles payés par l'immense majorité des familles de cet établissement. Les droits de scolarité ont baissé en euros, mais pas en roubles.
S'agissant de l'EGD de Londres, les parents ont fait des propositions. Je les ai reçus. Nous construisons une réponse solide et cohérente pour l'ensemble des familles. Aucune décision irréversible n'a été prise depuis que la crise est apparue.
Les 100 millions d'euros d'avances ne seront pas particulièrement fléchés. Cette somme sera utilisée au bénéfice de l'ensemble du réseau. La MLF a fait des propositions assez traditionnelles, qui méritent une discussion approfondie car elles remettraient en cause le fonctionnement du réseau tel que prévu par la loi de 1990.
Les règles de remboursement des avances France Trésor sont en train d'être précisées. Normalement, les AFT doivent être remboursées dans l'année qui suit leur émission.
Il n'existe pas beaucoup de réseaux comparables au réseau français, si ce n'est le réseau allemand. Il affronte les mêmes difficultés que nous. La directrice de ce réseau m'a confié être impressionnée par notre réactivité en matière de continuité pédagogique et par le soutien que nous avons apporté à nos établissements. Les établissements anglo-saxons ne sont pas du tout organisés en réseau.
Je ne doute pas que le contrôle continu confirmera les bons résultats de nos élèves au baccalauréat. Nous avions des craintes sur la mise en oeuvre de la continuité pédagogique en Afrique. Nous avons été très agréablement surpris. Nous avons rencontré quelques problèmes locaux, mais pas de problèmes majeurs. La continuité pédagogique s'est bien mise en place en Afrique.
La convention qui nous lie à l'Institut français est en cours de renouvellement, comme d'autres conventions qui nous lient à des opérateurs du ministère de l'Education Nationale.
Je ne connais pas la situation actuelle du lycée de Ramallah, mais je vous répondrai par écrit.
A ma connaissance, il n'y a qu'en Suède que nous avons fermé notre établissement alors que d'autres établissements sont restés ouverts. Cet établissement rouvrira bientôt.