Vous avez raison. Nous n'aurions pas hésité à nous saisir pour avis si cela avait été la seule façon de le faire valoir. Sur le fond, le sujet a été soulevé aussi bien dans mon groupe qu'en Conférence des présidents. Je crois pouvoir dire que le Président du Sénat et les commissions saisies au fond et pour avis auront à coeur de mieux faire respecter les droits du Parlement ; nous pouvons leur faire confiance pour cela. Si le texte venait à introduire des dispositions fondamentales sans lien avec l'urgence actuelle, le Sénat fera connaître sa position, sans préjudice de l'avis, ensuite, du Conseil constitutionnel. Jusqu'alors, le Parlement a été beau joueur, puisque nous avons voté plusieurs textes, notamment budgétaires, sans grande difficulté. Mais il ne faut pas trop tirer sur l'élastique ! Pour ce texte, les dispositions qui concernent notre commission sont de bon sens : il ne faut pas mettre les armées en difficulté en les empêchant de prolonger le temps de service de certains militaires et, pour le Brexit, c'est la durée d'habilitation qui nous préoccupe, puisqu'on voit bien que la relation politique entre le Royaume-Uni et l'Europe tangue, et que nos amis britanniques veulent en finir.