J'en ai assez d'entendre critiquer l'OTAN, qui nous a protégés pendant 70 ans. Il est de bon ton de l'attaquer aujourd'hui. Si les Américains l'ont utilisée pour vendre leurs armes, c'est peut-être aussi de notre faute. C'est un réseau d'influence important, au sein duquel nous n'avons pas été assez présents. Il fallait investir cette enceinte pour promouvoir nos idées, et notamment le projet européen. Beaucoup de membres de l'OTAN sont reconnaissants aux États-Unis. Ainsi, des pays scandinaves. Certes, le dialogue avec la Russie est indispensable. Mais il ne faut pas être naïf, il y a des dégâts collatéraux : cyberattaques, assassinats, sans parler de l'affaire Skripal... Je comprends les craintes des pays du Nord et de l'Est. À nous de les rassurer ! La commission sur la dimension civile de la sécurité de l'AP-OTAN, que j'ai l'honneur de présider, s'est réunie au Sénat le mois dernier pour parler du terrorisme.