Intervention de Gilles Bon-Maury

Délégation aux entreprises — Réunion du 25 mai 2020 à 17h00
Audition de M. Gilles de Margerie commissaire général de france stratégie sur l'impact de la crise en matière de recrutement et de responsabilité sociétale des entreprises

Gilles Bon-Maury, Secrétaire permanent de la Plateforme RSE :

Puis, M. Gilles Bon-Maury, Secrétaire permanent de la Plateforme RSE (responsabilité sociétale des entreprises) a présenté l'avis résultant de la consultation de ses membres à faire part de leurs réflexions sur l'impact de la crise. Il a rappelé l'organisation de la Plateforme RSE, qui réunit 50 organisations, avec des interlocuteurs divers représentant les acteurs publics, les entreprises, les organisations de salariés, des chercheurs et des ONG. Chaque partie prenante a été invitée, le 17 avril, à exprimer son point de vue sur la crise sanitaire et ses conséquences. Pour certains, l'approfondissement de la RSE des entreprises est une réponse à la crise. On a constaté ainsi que les fonds responsables ont été plus robustes ; les entreprises ont répondu aux besoins issus de la crise. Pour certains, la RSE fait donc partie de la solution à la crise, tandis que pour d'autres, ce sera le retour au « business as usual ». Au vu de ces contributions, un texte consensuel, bref, a été adopté le 6 mai. Ce texte souligne l'ampleur de la crise, rappelle le principe de solidarité avec les victimes, souligne l'importance de la réponse de l'État au soutien de l'activité partielle et celle des entreprises qui ont aidé les soignants, réorienté leur chaîne de production pour fournir des équipements sanitaires, et ont parfois réduit les dividendes et les salaires des dirigeants. Un débat sur l'attribution des dividendes a eu lieu, certains demandant sa suspension, et les conclusions n'ont pas été complètement consensuelles.

L'avis appelle à renforcer la démarche RSE, donc le dialogue social qui doit participer au rétablissement de la confiance dans la chaîne de valeur, notamment dans la relation donneurs d'ordre-fournisseurs, en particulier par le respect des délais de paiement.

La crise sanitaire n'efface pas la gravité de la crise environnementale préexistante et souligne l'importance de la transition écologique et solidaire. La RSE doit contribuer à la maîtrise des impacts de l'activité en prenant en compte le long terme et la prévention des risques dans les chaînes de valeur. Les circonstances ont permis de travailler. La crise invite à trouver un nouveau modèle de développement, qui peut se traduire par le développement de la raison d'être des entreprises, avec les Objectifs de développement durable des Nations Unis pour référence. Et les critères de l'intervention publique peuvent constituer un levier pour atteindre cet objectif.

La CGT s'est désolidarisée du texte considérant qu'il n'allait pas assez loin sur la question des dividendes mais c'est un texte de compromis, qui a emporté un large consensus.

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