Toutes les études et expériences qui ont été conduites en France et ailleurs ont montré que, sur le moyen terme, c’est une machine anti-emploi. Pourquoi ? Parce que cela fait chuter les recrutements, d’une part, et que cela n’évite pas les défaillances d’entreprises, d’autre part.
Oui, certaines entreprises connaissaient déjà des difficultés avant la crise et c’est sûr que la situation de confinement a dû les aggraver. Il faudra donc un examen sectoriel, vous l’avez dit, suivi, comme le Premier ministre et l’ensemble des membres du Gouvernement l’ont déjà annoncé, d’un plan sectoriel pour le tourisme et l’hôtellerie-restauration, sachant qu’un autre portera sur l’automobile. S’y ajouteront des plans sectoriels adaptés et un plan de relance pour stimuler l’emploi, l’apprentissage et la formation, et ce en raison des importantes mutations intersectorielles.
Du point de vue des entreprises, il faut être vigoureux. Si le but, c’est l’emploi, il ne doit toutefois pas pouvoir entraîner une entreprise à risquer la défaillance, ce qui serait encore pire puisque, à ce moment-là, c’est tous les emplois qui seraient perdus !
Nous serons très attentifs au dialogue social, à la manière dont il est accompagné et aux moyens de relancer l’activité. Par exemple, des relocalisations stratégiques peuvent être utiles dans notre pays. L’ensemble de ce plan d’action sera annoncé dans les semaines qui viennent.