Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 20 mai 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Réforme de la santé

Adrien Taquet :

Monsieur le sénateur Michel Raison, permettez-moi tout d’abord de m’associer à l’hommage que vous avez rendu aux personnels soignants pour leur action durant cette crise, mais aussi avant elle, qu’ils soient médecins, hospitaliers, infirmiers.

Oui, vous avez raison, il est désormais nécessaire, pour ne pas dire impératif, de mieux prendre soin de ceux qui nous soignent. C’est en partant de leur expérience, notamment pendant cette crise, que nous devons bâtir le plan pour l’hôpital que vous avez évoqué. Chacun devra y être associé : les partenaires sociaux évidemment, mais aussi les collectifs hospitaliers. C’est tout le sens du Ségur de la santé lancé par Olivier Véran. Une première réunion se tiendra lundi prochain.

Dès la fin du mois de mai, nous organiserons dans les territoires un retour d’expérience des soignants, afin d’évaluer les succès, les réussites, les attentes aussi de ceux qui ont fait tenir l’hôpital pendant cette crise.

Cette crise a parfois confirmé des choses que nous savions. Elle a aussi parfois bousculé nos certitudes. Elle a permis de l’inventivité, de la créativité, de nouvelles pratiques. C’est tout cela que nous voulons, monsieur le sénateur, faire remonter des territoires pour bâtir l’hôpital de demain.

Les Français aspirent à une protection sociale qui soit forte, à un modèle de santé qui soit à la hauteur, qui soit efficace, et le Gouvernement a envie d’aller vite. Les changements devront intervenir non pas dans plusieurs années, mais bien d’ici à quelques mois. Le ministre Olivier Véran l’a dit aujourd’hui à la sortie du conseil des ministres : « nous n’avons été ni assez vite ni assez fort ».

L’objectif, désormais, est que ce plan soit présenté cet été afin de le traduire dans le prochain projet de budget de la sécurité sociale, dont vous aurez l’occasion de débattre ici.

Nous n’avons pas besoin de faire un diagnostic, il est déjà connu ; il nous faut désormais avancer plus rapidement. Il n’y aura pas de sujet tabou, par exemple sur l’articulation entre le public et le privé. Les agences régionales de santé, que vous avez évoquées et que vous connaissez bien, ont su aussi montrer qu’elles pouvaient être en pilotage et en appui et que l’on pouvait collectivement, probablement avec des améliorations, gouverner en proximité.

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