Intervention de Annie Guillemot

Réunion du 27 mai 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Emplois aidés

Photo de Annie GuillemotAnnie Guillemot :

Ma question s’adressait à M. le ministre chargé de la ville…

Il y avait 497 000 contrats aidés en 2017, mais plus que 130 000 en 2019. La remise en cause drastique et brutale de ces contrats, jugés trop coûteux et peu utiles par certains, a signifié non seulement le retour à la précarité pour beaucoup de jeunes, mais aussi la fragilisation du monde associatif.

Aujourd’hui, plus de 9 millions de personnes, soit 15 % de notre population, vivent sous le seuil de pauvreté. Or cette triple crise, sanitaire, économique et sociale, frappe durement les quartiers où se concentre la pauvreté – pertes d’emplois plus fortes, fractures et inégalités exacerbées –, alors que des besoins vitaux en matière d’alimentation, de logement, d’emploi ou de numérique sont apparus au grand jour.

L’urgence est de répondre aux conséquences de la crise sur les plus fragiles. La réactivation des contrats aidés peut constituer un levier de soutien fort et rapidement mobilisable. Ce sont des milliers de jeunes qui pourraient travailler dans nos communes et associations et trouver une première insertion dans l’emploi, sous le tutorat d’adultes. Au regard de la fracture numérique, qui pénalise lourdement les enfants des milieux modestes, les emplois aidés seraient bien utiles à ceux qui ne savent pas maîtriser un outil devenu indispensable.

Étant donné les besoins existants dans les écoles et les collèges et la nécessité de donner un avenir aux jeunes de ces quartiers, le Gouvernement compte-t-il réactiver les contrats aidés ?

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