Je partage nombre des convictions qui ont été exprimées sur ces travées.
Je tiens d’ailleurs à rappeler que, en 2017, en 2018 et en 2019, nous avons recréé environ 30 000 emplois industriels. Ce nombre n’est pas énorme, mais nous avons ainsi mis un terme à une très forte saignée industrielle. Je rappelle en effet que ce sont non pas 500 000 emplois qui ont été perdus entre 2000 et 2016, mais un million ! Ce n’est pas rien, même si une partie de ces emplois a peut-être été transférée aux services industriels.
Depuis trois ans, nous avons recréé non seulement des emplois industriels, mais aussi des sites industriels. Nous avons attiré des investissements étrangers en France et nous sommes ainsi progressivement remontés de marche en marche sur le podium. Je vous laisserai découvrir notre classement pour l’année 2019, même s’il peut sembler cruel compte tenu de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Tous nos efforts d’attractivité industrielle ont porté leurs fruits.
Je vais maintenant revenir sur vos différentes interventions, répondre à vos questions ou réagir à vos convictions affirmées.
Monsieur le sénateur Perrin, permettez-moi tout d’abord de préciser certains points, sur lesquels nous n’avons peut-être pas suffisamment communiqué. Nous sommes évidemment intervenus auprès de General Electric à la suite du courrier, très général, envoyé par le siège américain à l’ensemble de ses sous-traitants. Nous leur avons dit que leur demande ne serait pas appliquée en France. Ce courrier a dès lors vite été rangé dans un tiroir. Par ailleurs, nous avons évidemment réagi aux délocalisations évoquées à l’issue du déconfinement et entamé des discussions.
Ce que vous dites sur les visières de protection est en fait infondé. Nous avons allégé le processus de validation de ces visières dans le milieu du travail. Aucun marquage particulier n’est requis pour les visières que tout un chacun peut porter dans la rue, mais un certain nombre de précautions doivent en revanche être respectées pour les équipements individuels utilisés en milieu professionnel.
Je le redis, nous avons non pas renforcé, mais allégé le processus ; nous avons même travaillé avec les makers. À cet égard, je vous invite à consulter le site de l’Association nationale des tiers-lieux, qui l’explique très bien, même si de fausses informations ont effectivement circulé sur internet.
Vous avez par ailleurs évoqué le rôle des territoires. Je rappelle que nous avons mis en place 146 territoires d’industrie en France. Les collectivités locales, les régions, qui ont la compétence du développement économique, portent aujourd’hui des milliers de projets, avec l’aide des opérateurs de l’État et l’accompagnement des industriels. Nous avons donc déployé une politique industrielle dans les territoires.
Enfin, monsieur Perrin, je vais vous rassurer : il y a bien une administration dédiée à l’industrie. Elle s’appelle la direction générale des entreprises, que je veux d’ailleurs saluer ici, car elle a effectué ces dernières semaines un travail absolument remarquable d’accompagnement des industriels.