Monsieur le président, madame la garde des sceaux, madame, monsieur les secrétaires d’État, mes chers collègues, chacun, dans cette assemblée, connaît mon esprit d’indépendance absolue et ma volonté farouche de défendre notre espace de liberté.
À mes yeux, l’utilisation des technologies à des fins à de traçage ne peut que remettre en cause nos libertés fondamentales.
En outre, même si j’ai beaucoup de sympathie pour nos amis chinois, le système de reconnaissance faciale, avec l’attribution de points pour bon comportement, n’est pas le modèle que je souhaite pour notre pays.
Pour autant, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les développements du projet d’application StopCovid. En effet, j’en suis également convaincu : on ne peut pas nier la nécessité de sortir au plus vite, et dans les meilleures conditions, de cette pandémie qui a déjà fait beaucoup de dégâts.
Je regrette profondément que le projet qui regroupait 135 chercheurs issus de 8 pays européens ait achoppé sur l’opposition entre centralisation et décentralisation invoquée par nos amis suisses.
Je suis certain que l’irruption des sociétés Apple et Google, qui se sont alliées sur ce sujet d’une manière un peu improbable, mais sûrement pas innocente, …