Je tiens tout d’abord à remercier toutes celles et tous ceux qui ont travaillé sur ce sujet : les rapporteurs, mais aussi les orateurs, qui nous ont parfaitement expliqué les enjeux du débat.
Après avoir écouté les uns les autres, ce n’est pas tant le danger de l’application StopCovid qui m’inquiète le plus ; c’est son efficacité ! Il faut considérer cette application à sa juste mesure. Il serait paradoxal, à mon sens, d’être plus exigeant en termes de données personnelles avec StopCovid qu’avec les Gafam.
J’entends bien sûr les réactions des uns et des autres – nous sommes peut-être même, ici, au cœur d’un débat portant plus sur l’équilibre à trouver entre protections collectives et libertés publiques que sur la lutte contre le Covid-19.
Toutefois, mes chers collègues, même si certains indicateurs peuvent sembler rassurants, la maladie rôde toujours ! Elle menace encore les plus fragiles, ceux d’entre nous qui risquent leur vie. Rappelons que nous ne disposons, pour l’heure, ni d’un vaccin ni d’un traitement, et nous n’avons pas non plus l’assurance d’en disposer très prochainement.
Faudrait-il rester passifs et ne compter que sur le confinement, avec son cortège de drames économiques et sociaux, pour lutter contre la maladie ou son éventuel retour ? Je m’étais exprimé en ce sens lors du débat sur les brigades anti-Covid. Je persiste et signe : nous n’avons pas d’autres moyens de lutter contre la maladie que de tester, tracer et isoler. Si l’application StopCovid y participe, tant mieux !
Soyons clairs, le recours à la technologie n’est pas, par essence, liberticide. C’est l’usage que l’on en fait qui l’est ! Ce qui tue, c’est le bras, non l’épée ! En tant que parlementaires, nous devrons donc être vigilants sur ce point.
En attendant, notre devoir est de tout faire pour protéger les populations et relancer l’activité de notre pays.
Ma question est double, monsieur le secrétaire d’État. Quels moyens allez-vous consacrer pour promouvoir l’application et atteindre l’objectif de 56 % à 60 % d’usage que vous avez fixé ? D’autres pays, notamment en Europe, sont-ils susceptibles de faire le même choix que nous, le choix de la souveraineté numérique ?