Intervention de Viviane Artigalas

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 14 mai 2020 : 1ère réunion
Audition de Mme Annick Girardin ministre des outre-mer

Photo de Viviane ArtigalasViviane Artigalas, rapporteure :

Madame la ministre, je vais vous interroger sur le soutien aux secteurs clés pour un redémarrage rapide.

Je suis copilote de la cellule de veille, de contrôle et d'anticipation dédiée au tourisme de la commission des affaires économiques du Sénat. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, m'a indiqué que toutes les mesures de soutien au tourisme prévues en métropole s'appliqueraient aux outre-mer. Mais, dans ces territoires, ce secteur est encore plus menacé de marasme, compte tenu du poids qu'il y occupe et de ses spécificités. Quelles mesures concrètes se profilent pour le tourisme en outre-mer ?

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que les Français pourraient partir en vacances sur tout le territoire métropolitain et ultramarin, mais les séjours touristiques ne pourront pas avoir lieu si la quatorzaine reste toujours d'actualité dans les outre-mer. La constitution d'une commission dédiée aux spécificités du tourisme outre-mer ne vous paraît-elle pas nécessaire ?

La situation du tourisme est liée à celle des transports aériens. Certaines compagnies aériennes risquent de disparaître, alors qu'Air France vient de bénéficier d'un prêt de 7 milliards d'euros de l'État. Quelles aides envisagez-vous pour le sauvetage des compagnies desservant les outre-mer, indispensables à la continuité territoriale ? Comment comptez-vous intervenir pour garantir une modération tarifaire ?

La commande publique risquant de se raréfier encore après la crise, quelles aides les institutions financières publiques pourront-elles apporter pour soutenir les secteurs du BTP et du logement social ? Quelle est la volonté du Gouvernement dans ce domaine ? Un redéploiement de la ligne budgétaire unique (LBU) est-il envisagé ?

Le secteur des assurances, qui connaît actuellement une faible sinistralité, ne pourrait-il pas être davantage mis à contribution pour la reprise et être incité à prendre en compte le risque sanitaire dans de futurs contrats ?

Enfin, la crise a montré l'importance des messages de prévention et du maintien des liens entre Ultramarins, notamment pour les étudiants restés dans l'Hexagone. Or l'audiovisuel privé est très menacé en outre-mer, avec des recettes publicitaires en chute de 80 % et France Ô doit disparaître prochainement. Ne faudrait-il pas assurer l'avenir de ces médias ?

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