Mes questions concernent la stratégie d'avenir pour les outre-mer.
La crise entraîne, pour les collectivités ultramarines, d'importantes dépenses et des pertes de recettes fiscales, estimées à 200 millions d'euros pour 2020, par comparaison avec 2019. Or ces collectivités réalisent 70 % des investissements publics. Comment pourront-elles poursuivre cet effort à l'avenir ? Soutenez-vous la proposition de la Banque des territoires qui consiste à réactiver, pour les outre-mer, le dispositif de préfinancement du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) déjà mis en place en 2008 ?
S'agissant de la souveraineté alimentaire, quelles aides pourraient être destinées aux producteurs locaux, qui ont souvent apporté des réponses innovantes pour aider les populations face à la crise ? Comment pensez-vous soutenir les évolutions en cours ? Le Gouvernement prévoit-il des mesures concrètes pour renforcer l'autonomie alimentaire des territoires, à travers un soutien spécifique aux secteurs de l'agriculture et de la pêche ?
Quelles mesures comptez-vous prendre pour améliorer les réseaux d'eau dans certaines collectivités, comme en Guadeloupe ou à Mayotte ? Des projets structurants, qui pourraient être accompagnés par l'État, sont-ils envisagés pour renforcer ces réseaux, ainsi que pour renforcer l'autonomie sanitaire ?
À cet égard, ne peut-on pas permettre de faire venir à Mayotte des médecins de l'océan Indien ?
Enfin, quels financements de l'Union européenne pourraient être mobilisés sur le budget européen 2021-2027 pour soutenir la stratégie de développement post-crise des territoires ultramarins ? Les représentants de l'AFD, que nous avons entendus, sont favorables à ce que l'on puisse coupler les subventions relevant du Fonds européen de développement régional (FEDER) et les aides européennes à la coopération régionale. Je pense à l'océan Indien, mais aussi à la zone Pacifique et aux Caraïbes.