Madame la ministre, je vous remercie de votre implication. La mobilisation de votre ministère a été exceptionnelle. Je pense notamment aux moyens qui ont été débloqués pour aider les étudiants ultramarins et leur permettre d'être rapatriés.
Je veux rassurer sur la situation de l'eau à la Martinique. La pénurie que nous connaissons en ce moment est simplement liée à une mauvaise organisation de la distribution sur place et à la mauvaise entente entre deux distributeurs. Récemment, Maurice Antiste et moi-même sommes montés très fortement au créneau. Le préfet a également pris ses responsabilités et a signé la fin de la récréation, permettant une amélioration de la situation.
Les médias locaux ont fait un travail extraordinaire depuis le début de la crise - je pense en particulier, pour la Martinique et la Guadeloupe, à ViàATV et RCI. Ils ont été extrêmement présents aux côtés de la population, ont relayé des messages, invité des psychologues... La plupart ont perdu 90 % de leurs recettes publicitaires, mais les moyens mis à la disposition des téléspectateurs et des auditeurs ont été constants. Je saisirai le Premier ministre dans la journée pour lui demander des moyens exceptionnels pour ces médias. Les besoins ne dépassent pas 3 millions d'euros, mais cette somme est vitale pour éviter des catastrophes.
Madame la ministre, nous avons vu votre combat pour France Antilles, qui, grâce à vous, a pu bénéficier d'une subvention du fonds exceptionnel d'investissement. Dans nos petits territoires, aux marchés contraints, la pluralité des médias est nécessaire. Je compte sur vous.
Vous connaissez la grande bizarrerie qui fait reposer les moyens budgétaires des collectivités ultramarines sur une fiscalité locale. Or le produit des taxes est évidemment à la baisse. Les collectivités vont connaître une diminution drastique de leurs recettes issues de l'octroi de mer. Certaines m'ont déjà indiqué que leurs recettes pourraient baisser de 70 %. Je rappelle que la collectivité territoriale de Martinique reçoit, chaque année, 65 millions d'euros au titre de la taxe sur les carburants et presque 2 millions d'euros au titre de la taxe sur les passagers.