Nous vous remercions beaucoup Madame la présidente. Je souhaite rajouter un mot sur le tourisme. Tout est fermé à Saint-Barthélemy et le sera sans doute jusqu'à novembre ou décembre. La situation sera très difficile, d'autant plus que 60 % de la clientèle vient des États-Unis. S'agissant de la pêche, j'ai adressé un courrier au ministre de l'Agriculture et j'ai également profité de son audition par la commission des affaires économiques pour l'interroger à ce sujet. M. Didier Guillaume m'a répondu que l'Union européenne revoit actuellement le cadre du FEAMP pour l'adapter à la situation de crise. Concernant l'aide au stockage, un dispositif dérogatoire est en cours d'étude pour les RUP qui n'ont pas d'associations de producteurs et de ce fait ne peuvent bénéficier des mesures mises en place par la Commission européenne. Si cette démarche n'aboutissait pas, le ministre m'a indiqué qu'un plan de compensation serait mis en place par la France. Il faut que nos entreprises de pêche se structurent. Une des leçons de cette crise est que nos territoires doivent aller vers l'autosuffisance.
Pour le PGE, j'avais demandé l'extension de la garantie de l'État à 100 % mais la commission des finances n'a pas pu reprendre cette proposition. À l'inverse, il a été proposé un dispositif qui n'est pas inintéressant pour les outre-mer : tout refus d'une banque de financer une TPE ou une PME pourrait conduire à basculer le dossier dans un fonds de l'État, doté d'un milliard d'euros et garanti par la BPI. Cette proposition a été introduite dans le projet de loi de finances rectificative.
S'agissant du deuxième volet du fonds de solidarité, l'aide a été augmentée de 2 000 à 5 000 euros par mois. J'ai compris que la collectivité de Guyane voulait apporter une aide plus conséquente, qui s'y substituerait. J'espère que ces aides pourront se généraliser dans d'autres territoires.