Je tiens d'abord à saluer la qualité des rapports et des débats qui en découlent. Je suis surpris par l'idée qu'il faudrait dédramatiser - mais c'est aussi le sentiment de l'ambassadeur d'Allemagne, M. Nikolaus Meyer-Landrut, avec lequel j'ai échangé plus d'une heure. Ce n'est sans doute pas le moment, avant longtemps, de réviser les traités ; mais il faut à tout le moins une clarification. Il y a une forme de provocation dans l'arrêt de la Cour - et ce n'est pas la première fois. C'est la première fois, en revanche, que la chancelière s'y oppose aussi fermement. C'est un geste très courageux car la Cour de Karlsruhe est très populaire dans l'opinion publique, et notamment chez les retraités allemands, qui redoutent une baisse de leurs revenus, largement assis sur des placements.