Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 mai 2020 à 10h00
Économie finances et fiscalité — Arrêt du tribunal constitutionnel fédéral allemand sur le programme de rachat de dettes publiques de la banque centrale européenne - communication de mm. claude kern et didier marie

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Il faut donc saluer le courage politique d'Angela Merkel, qui montre qu'elle est toujours aux commandes. La France aurait tout intérêt à saisir sa main tendue et publier une déclaration franco-allemande.

Nous traînons le péché originel de la création de la monnaie unique, décision politique insuffisamment assise sur un substrat économique. Il n'y avait pas suffisamment de convergence entre les économies. Nous pensions que celle-ci suivrait, mais elle n'est pas venue ; il y a eu plutôt divergence. Au moment où la France, notamment par la voix du ministre de l'économie, a pris position en faveur d'un instrument de relance de 1 500 milliards d'euros, notre commission pourrait travailler sur les outils de convergence qui donneraient une dimension supplémentaire à l'Union européenne. Nous savons que celle-ci mute lors des crises.

Nous avons auditionné un acteur fondamental de la BCE, M. Benoît Coeuré ; j'aimerais que nous entendions également Mme Christine Lagarde et des représentants de la CJUE à la rentrée. Cette décision de la Cour de la Karlsruhe appelle une clarification.

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