Intervention de Cédric O

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 27 mai 2020 à 8h30
Audition de m. cédric o secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics chargé du numérique

Cédric O, secrétaire d'État :

Les seules personnes qui peuvent juger de l'utilité de cette application, ce sont les épidémiologistes ! Unanimement, ils saluent cette initiative. D'aucuns pensent que l'application « StopCovid » est une coquetterie technologique, mais les professions médicales nous disent qu'elle est essentielle pour lutter contre l'épidémie. D'ailleurs, les gouvernements anglais, italien et espagnol travaillent également au déploiement de dispositifs similaires.

Une étude publiée hier par des chercheurs d'Oxford et de l'Imperial College affirme que, dès les premiers téléchargements, l'utilisation de l'application sera en mesure d'empêcher de nouvelles contaminations. Je veux revenir sur un chiffre beaucoup évoqué mais mal compris : le modèle de cette étude précise que, si 56 % de la population a recours à l'application, alors l'épidémie pourrait s'arrêter d'elle-même, sans mettre en place de mesures sanitaires supplémentaires. Il s'agit donc en quelque sorte d'un seuil d'efficacité maximale, et non pas d'un minimum.

En revanche, nous pouvons débattre de la proportionnalité d'une telle mesure au regard de l'objectif de protection des libertés individuelles. L'application comporte des risques - le risque zéro n'existe pas -, mais la CNIL a considéré, dans son avis, que le dispositif proposé était adapté et proportionné.

M. Kanner, vous évoquez les contradictions du traçage volontaire. Puis-je vous demander quelle est la marque de votre téléphone ? Il s'agit vraisemblablement d'un modèle américain ou chinois qui repose sur cette même logique...

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