Je voudrais également remercier le président Philibert pour l'éclairage très argumenté dont il nous a fait bénéficier et je tenais à vous faire part de mes préoccupations, concernant Saint-Martin.
Je souligne notre forte dépendance vis-à-vis de notre voisin hollandais s'agissant de notre approvisionnement, maritime ou aérien. Aujourd'hui, la frontière hollandaise est fermée, alors que notre voisin a mis en place des mesures drastiques, avec la fermeture des grandes surfaces et des grossistes qui alimentent notre territoire en produits alimentaires. Ceci pose le problème de cette dépendance alimentaire, sur lequel nous devrons réfléchir. Ne serait-il pas possible d'envisager des modalités de fret direct depuis l'Hexagone, avec des rotations maritimes plus régulières ?
Je souhaite aussi évoquer notre difficulté en matière d'hôtellerie, dans la perspective d'une saison qui sera très compromise et alors que nous commencions tout juste à nous remettre des précédents événements cycloniques. J'ignore si nous aurons la capacité de tenir, alors que si peu d'hôtels ont pu rouvrir.
Le président Philibert a fait état des difficultés rencontrées par les petites entreprises, sous toutes leurs formes, notamment la petite restauration. Ces établissements bénéficieront-ils des aides financières ?
Par le passé, Saint-Martin a utilisé la totalité des fonds dévolus aux rénovations hôtelières. Parce que la Guadeloupe et d'autres territoires avaient sous-consommé ces fonds, nous avons été victimes de l'arrêt de ce dispositif. Il faudrait donc le relancer.
Le BTP pâtit des difficultés de la commande publique et il semble nécessaire de stimuler la reprise de ce secteur, l'un des principaux de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, avec le tourisme.
J'ai choisi pour ma part de ne pas prendre d'initiatives personnelles, mais je souhaite apporter ma pierre à l'édifice et faire entendre la voix de Saint-Martin au plus haut niveau.